Gestion d'actifs : les raisons derrière l'intérêt chinois pour le Maroc
- Paco Shaw
- Nov 22
- 3 min read
Et si le Maroc devenait le nouveau terrain de chasse des titans chinois de la finance ? Avec E Fund Management – un mastodonte gérant 550 milliards de dollars – qui prépare son arrivée progressive sur le marché local, l'idée n'a plus rien de farfelue. Cette offensive asiatique n'est pas un hasard : elle met en lumière des opportunités alléchantes et des stratégies bien rodées. Mais au-delà du buzz, quels sont les vrais enjeux ? Voyage au cœur d'une alliance qui pourrait booster l'économie marocaine.
Par Maroc Hebdo
Publié le 18 Novembre 2025 à 19:38. | 2 min de lecture

Oubliez les vieux clichés : le marché marocain se métamorphose à vitesse grand V. En octobre 2025, l'arrivée des fonds indiciels (ETF) a changé la donne, offrant aux investisseurs étrangers des outils simples et efficaces pour miser sur les actions locales. Derrière cette évolution, l'Autorité Marocaine du Marché des Capitaux veille à aligner tout sur les normes mondiales, rendant le terrain plus fluide.
Pour E Fund, c'est du pain béni. Face aux secousses en Chine, le fonds cherche des havres stables. Avec un PIB en hausse de 3,5 % et une inflation à 2 %, le Maroc répond présent. Les enjeux ? Une diversification vitale pour Pékin, qui protège ses actifs contre les risques domestiques. Imaginez des rendements solides sans les aléas des notations crédit volatiles ailleurs – voilà qui pourrait injecter des milliards frais dans l'économie locale.
Les visées chinoises : Un pied en Afrique via le royaume
Pékin ne fait pas dans la demi-mesure. Pour E Fund, le Maroc n'est pas qu'un spot isolé : c'est une rampe de lancement vers l'Afrique toute entière. En s'implantant ici, le fonds cible les infrastructures et les énergies, aligné sur la Belt and Road Initiative lancée en 2016. Financièrement, c'est un coup de maître. La Chine, assise sur des montagnes de capitaux, veut sécuriser des ressources et diluer ses dépendances occidentales. Les enjeux montent : une réduction des vulnérabilités commerciales avec les USA, tout en capturant des marchés émergents. Casablanca Finance City, avec ses bonus fiscaux, devient le QG idéal pour des fonds africains, exploitant les traités marocains avec l'UE et l'UA. Une synergie qui pourrait transformer des investissements verts en influence durable.
Le Maroc en pivot : Opportunités et défis pour Rabat
Le royaume ne subit pas ; il orchestre. Sa position unique – reliant Afrique, Europe et Atlantique – en fait un atout maître. Les échanges avec la Chine, à 7 milliards de dollars en 2024, grimpent en flèche, nourris par des projets en auto et phosphates.Pour Rabat, les enjeux sont concrets : jobs high-tech, transferts de savoir-faire, et une indépendance économique renforcée. Une alliance avec E Fund pourrait financer des startups en énergie verte, solidifiant le rôle marocain comme intermédiaire financier africain. Mais face aux voisins instables, cela élève aussi la barre diplomatique.
Des hurdles à franchir, un futur prometteur
La paperasse locale et la rivalité régionale freinent parfois l'élan. Pourtant, si E Fund ouvre la voie, d'autres comme China Investment Corporation pourraient suivre, gonflant les investissements directs de 20 % comme vu récemment.Cette vague chinoise ? Un signal fort. Pour Pékin, une diversification astucieuse ; pour le Maroc, un tremplin vers la prospérité. Une histoire à suivre, qui pourrait bien redéfinir les flux financiers au Maghreb.




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